Formation sur la Lutte contre la Criminalité Transnationale Organisée

L’Ambassade des Etats-Unis outille les Officiers Chargés d’Appliquer la Loi en Matière de Lutte contre la Criminalité Transnationale Organisée

 

Le Mercredi 18 Mai 2016 a été lancée à l’Hôtel Azalaï de Cotonou, la conférence annuelle de l’Alliance Borderless. Formée en Septembre 2011 avec pour partenaire clé, le Centre pour le Commerce en Afrique de l’Ouest de l’USAID, cette alliance est une plate-forme régionale de plaidoyer pour un commerce sans frontière en Afrique de l’Ouest. L’idée de sa création est née de la Loi sur la Croissance et les Opportunités en Afrique  (AGOA en Anglais), adoptée par le Congrès américain en 2000.

La conférence a réuni des délégations venues du Ghana, du Togo, du Sénégal, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Nigeria, et du Mali autour de la question de l’élimination des obstacles au commerce, lesquels freinent la croissance économique en Afrique de l’Ouest.

Le Premier Conseiller de l’Ambassade des Etats-Unis près le Bénin, Todd Whatley, qui a représenté l’USAID à la cérémonie d’ouverture, a expliqué que les barrières commerciales et les tracasseries routières font monter les prix à la consommation, en même temps qu’elles découragent les investisseurs en dépit du développement des infrastructures et des équipements portuaires, ainsi que des réformes institutionnelles. « Le potentiel de croissance de la sous-région reste limité par le mauvais état des infrastructures physiques et les inefficiences procédurales,» a déclaré M. Whatley.

« Dans le cas spécifique du Bénin, les enquêtes effectuées par le projet Agri business and Trade Promotion (ATP) de l’USAID font ressortir sur le corridor Cotonou-Niamey, un nombre important de postes de contrôle, des prélèvements illicites de sommes d’argent, et une attente très longue à la frontière, » a ajouté le Premier Conseiller de l’Ambassade des Etats-Unis. « En travaillant main dans la main, nous pouvons réaliser le rêve d’une Afrique de l’Ouest sans frontières. »

Les participants sont des Procureurs, des Officiers de Police Judiciaire (OPJs) de la Police Nationale et de la Gendarmerie, des Officiers des Eaux et Forêts, et des Douanes. Pendant cette formation, donnée par deux agents du FBI,  ils se pencheront entre autres sur l’importance de l’intégrité dans l’application de la loi et dans les enquêtes, le développement méthodique de l’enquête proactive, et la coopération transfrontalière en conformité avec la loi.

L’Ambassadeur Lucy Tamlyn a expliqué que la criminalité transfrontalière évolue sous des formes diverses chaque jour plus redoutables, et plus sophistiquées les unes que les autres.

« Par conséquent, face aux groupes criminels qui font fi de nos frontières et de notre volonté commune de paix, de sécurité, et de tranquillité, nous devrons multiplier des initiatives comme celles-ci en vue d’éradiquer ce fléau. » a déclaré Mme Tamlyn.

L’objectif visé est qu’au terme de cet atelier, les participants disposent des outils nécessaires pour reconnaître l’activité criminelle organisée et comprendre la législation internationale et les procédures en vigueur pour faire aboutir une enquête de crimes organisés. Il s’agira également pour eux de se familiariser avec le processus et les avantages des opérations d’infiltration, et les conditions requises pour réussir un témoignage au tribunal.

« Cet atelier offrira également l’opportunité de renforcer l’éthique professionnelle des participants et leur relation de travail avec les officiers de police judiciaire d’autres agences, de même qu’avec les procureurs, » a précisé le Chef de la Mission Américaine au Bénin.

Le Directeur de Cabinet du Ministère de l’Intérieur, le Général de Brigade Sessi Louis-Phillipe Houndégnon, a lui aussi insisté sur la nécessité des officiers chargés d’appliquer la loi de faire montre d’éthique dans leur travail. Remerciant le gouvernement des Etats-Unis pour cette initiative, le Général Houndégnon a rappelé que la responsabilité du gouvernement est de prendre les mesures adéquates pour assécher le financement de l’activité terroriste qui cherche à déstabiliser la sous-région Ouest-Africaine.

Cet atelier est le troisième organisé par le Bureau ICITAP au Bénin, après les formations initiées en 2015 et en 2016, sur la gestion des scènes de crime et la corruption publique.