Discours : Déjeûner du réseau des femmes scientifiques

Allocution de S.E. Madame Lucy Tamlyn

Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique

A l’occasion du déjeûner  du Réseau des femmes scientifiques

Cotonou, Institut des Sciences Biomédicales Appliquées (ISBA)

Cotonou, le 11 juin 2016 à 9 H 00

 

Bonjour,

  • Madame le Professeur Eleonore Yayi,
  • Madame le Professeur Dorothée Kindé-Gazard,
  • Madame Sylvie Houzangbé Adoté, Recteur de l’Université de Lokossa,
  • Madame Rachel Claire Okani, Recteur de l’Université privée UADC (Université Africaine de Développement Coopératif),
  • Distingués invités,
  • Mesdames et Messieurs,

 

Je vous remercie de l’honneur que vous me faites en m’invitant au déjeûner du Réseau des femmes scientifiques, pour échanger au sujet de la femme dans le domaine scientifique, et l’impact qu’elle peut avoir sur sa communauté. L’importance de la présente manifestation se traduit par la présence effective de tant de femmes d’excellence du Bénin. Je ne vous apprends rien, en disant que les femmes demeurent sous- représentées dans le domaine de la recherche scientifique.

En effet, les résultats d’une vaste enquête sur les femmes dans la recherche scientifique, menée par le Boston Consulting Group, montrent que seulement 27% (vingt-sept pour cent) de femmes sont à la tête d’institutions scientifiques aux États-Unis d’Amérique. Au Bénin, pour ne parler que du cas précis de l’Université d’Abomey-Calavi, les femmes ne représentent que 11, 4% (onze virgule quatre pour cent) dans le corps des enseignants-chercheurs.

Cette situation découle principalement de mentalités et de stéréotypes qui empêchent les filles d’entreprendre des études scientifiques et technologiques. Pourtant, au collège ou au lycée, les filles et les garçons font généralement preuve de performances similaires dans les matières scientifiques. Mais, les jeunes filles s’écartent progressivement de la science au cours de leur cursus, en raison des préjugés sexistes qui laissent croire qu’une carrière scientifique est plus adaptée aux hommes.

En conséquence, les femmes sont sous-représentées sur le terrain de la recherche scientifique qui reste largement dominé par les hommes. Il est évident que cette sous-représentation constitue une perte énorme, dans la mesure où la société ne profite pas pleinement de l’énorme potentiel des femmes. A cet égard, il me vient à l’esprit, la devise du concours international « Les femmes et la science » qui dit : (je cite) « Le monde a besoin de la science. La science a besoin des femmes ».

De même, comme le souligne l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO), l’intégration et la participation active des femmes dans la science est essentielle pour les efforts entrepris dans le domaine de l’allègement de la pauvreté.

Par ailleurs, le fait d’encourager les femmes à s’investir dans le domaine scientifique permettrait à tout pays de tirer le meilleur parti d’elles, de les autonomiser et d’améliorer les perspectives économiques. Vous comprendrez donc, Mesdames et Messieurs, tout l’intérêt que la Mission américaine porte à ce déjeuner scientifique, qui constitue un formidable relais de sensibilisation sur l’impact des femmes scientifiques dans la communauté.

La promotion de stratégies pour aider les femmes à choisir et à réussir dans le domaine de la Science, de la Technologie, de l’Ingénierie et des Mathématiques (STEM comme on le dit couramment) est également une priorité du Département d’Etat des Etats-Unis d’Amérique.

Nous croyons que l’accès aux disciplines scientifiques, et la pleine participation des femmes et des filles dans les sciences est un enjeu majeur, en termes d’égalité et d’autonomisation des femmes.

A cet effet, le Département d’Etat met en place plusieurs programmes.

Il s’agit notamment de:

  • TechGirls qui est un programme d’échange international visant à autonomiser les filles de 15 (quinze) à 17(dix-sept) ans du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, pour leur permettre de poursuivre des carrières en science et technologie.
  • Camp WiSci STEM pour les filles, qui est un partenariat public-privé entre le Département d’Etat et diverses institutions privées, conçu pour les filles de 14 (quatorze) à 17(dix-sept) ans de divers pays.

Au cours des camps organisés  dans les domaines de STEM, l’occasion leur est donnée de participer à des activités pratiques. Elles bénéficient en plus de sensibilisation sur la notion de leadership, de mentorat et d’échanges culturels.

Toutes ces initiatives, comme vous pouvez le constater, visent à  augmenter le nombre de femmes dans les secteurs scientifiques.

Je ne doute pas non plus, que des femmes brillantes comme vous, pourraient servir de modèles ou de mentors pour inspirer les jeunes filles et susciter en elles la vocation scientifique. Je vous félicite chaleureusement pour votre excellente initiative d’organiser cet évènement fort utile.

L’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique est fière d’être associée à cette activité et réitère sa volonté d’accompagner les filles du Bénin dans leur volonté d’embrasser des carrières scientifiques.

Vive les femmes scientifiques du Bénin !

Vive la coopération entre les Etats-Unis d’Amérique et le Bénin!

Je vous remercie.