La Maison-Blanche
Le 3 mai 2022
Nous vivons une époque de grand péril pour la liberté de la presse. Au moins onze journalistes ont été tués en Ukraine ces dernières semaines. Onze autres ont été blessés par balles. D’autres ont été enlevés et agressés, et au moins un est toujours porté disparu. En Russie, le Kremlin a resserré son étau sur la société civile, notamment par l’adoption d’une loi sur la « désinformation » qui vise à réduire au silence les personnes qui disent la vérité. Face au choix de la répression et de la censure ou à la menace de représailles, des journalistes et autres membres des médias russes ont fait le choix difficile de fuir leur pays.
C’est le prix que les travailleurs des médias et leurs familles paient pour nous informer sur la guerre injuste et brutale de Poutine en Ukraine. Et c’est le prix payé dans le monde entier par des journalistes qui consacrent leur vie à informer le monde et à partager la vérité.
Les journalistes couvrent la guerre, dénoncent la corruption, documentent les dommages à l’environnement, redonnent courage aux populations marginalisées, défendent nos communautés et demandent des comptes aux puissants. Et pour cela, trop souvent, ils sont tués, emprisonnés, violés, menacés et harcelés. Les femmes journalistes, longtemps minoritaires dans la salle de rédaction, sont ciblées de manière disproportionnée, en ligne et hors ligne, dans ces attaques.
Aux États-Unis, les médias nationaux et locaux couvrent une pandémie qui ne se produit qu’une fois par siècle, une prise de conscience générationnelle en matière raciale et la menace existentielle du changement climatique.
La presse libre n’est pas l’ennemie du peuple. Bien au contraire, lorsqu’elle est animée par la volonté d’éclairer et d’éduquer, et non d’enflammer ou de divertir, la presse libre est garante de la vérité.
Au cours des cinq dernières années, l’UNESCO estime que 85 % de la population mondiale a connu un déclin de la liberté de la presse. C’est pourquoi, lors du premier Sommet pour la démocratie en décembre dernier, j’ai annoncé une série de nouvelles initiatives, de nouveaux programmes qui visent à protéger les journalistes contre les poursuites judiciaires sans fondement, à initier le financement du Fonds international pour les médias d’intérêt public, à apporter un soutien supplémentaire aux journalistes exposés à des risques, qui priorisent l’engagement sans cesse renouvelé des États-Unis en faveur de la défense de l’information factuelle et des médias indépendants dans le monde entier. Les gouvernements, la société civile et le secteur privé étrangers ont également un rôle important à jouer dans la poursuite de ce travail vital, et les États-Unis sont prêts à œuvrer en partenariat avec eux dans ce cadre.
Collectivement, nous pouvons et devons en faire davantage pour protéger et soutenir les médias indépendants, et pour demander des comptes à ceux qui cherchent à faire taire les voix essentielles à une gouvernance transparente, digne de confiance et à l’écoute de la population.
En cette Journée mondiale de la liberté de la presse, je tiens à rendre hommage au courage et au sacrifice des journalistes du monde entier et à saluer celles et ceux qui s’efforcent d’informer, d’éduquer et d’éclairer. Le travail des médias libres et indépendants est plus important que jamais.
Voir le contenu d’origine : https://www.whitehouse.gov/briefing-room/statements-releases/2022/05/03/statement-by-president-joe-biden-on-the-occasion-of-world-press-freedom-day-2022/
Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.